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Les prix de l’immobilier en France ne se sont pas envolés autant que nous le pensions. Comparée à celle de l’Espagne et de l’Irlande, la bulle immobilière de la France n’a pas encore éclaté.
Pourquoi peut-on dire que la bulle immobilière de la France n’a pas encore éclaté ?
Il est certes vrai que le prix de l’immobilier a plus que doublé au cours de la dernière décennie. Mais pour qu’on puisse dire que la bulle immobilière de la France a éclaté, plusieurs conditions doivent être réunies. A savoir : hausse fulgurante des taux d’intérêts, hausse considérable du nombre des ménages non solvables, effondrement des prix, …..
1- Panorama du marché de logement et de la solvabilité des ménages
Force est de constater que le marché de vente de maison et d’appartement anciens a connu une baisse de 21.5% entre 2012 et 2013. Mais le pays a vu pire en 2009 pour se reprendre en Août 2011, d’après une étude de la DGFiP.
La vente de logement neuf, quant à elle, a considérablement chuté. Les études du ministère de l’écologie montrent que le secteur a connu une forte baisse de l’ordre de 36% en 2012. Et selon l’INSEE, les promoteurs immobiliers proposent moins de logements neufs.
Ces baisses seraient dues au recul du pouvoir d’achat des Français.En effet, la solvabilité des menages a reculé de 5% entre le 3è trimestre 2011 et le 2è trimestre 2012. En 36 ans, le revenu disponible des ménages français a affiché seulement 61% de hausse tandis que le prix de l’immobilier a presque triplé.
2- Le point sur les crédits immobiliers
Les conditions des prêts à l’habitat se sont améliorées et se sont stabilisées en moyenne à 3.29% sur une durée moyenne de 17,5 ans. Selon l’observatoire Crédit logement, le pic a été constaté en 2008 avec 5% sur 18 ans.
Par ailleurs les ménages ont toujours contracté des prêts à l’habitat. La preuve, sa croissance est estimée à 148% en 10 ans. Mais entre le dernier trimestre 2011 et premier semestre 2012, la solvabilité des ménages s’est déteriorée. Et le durcissement des conditions d’octroi des prêts n’a fait qu’accentuer le ralentissement du cumul des nouveaux crédits : les prêts à taux privilégiés se font rares .
D’autre part, l’endettement immobilier des français a triplé depuis l’an 2000.
3-Face à ce marché en déclin, comment se comportent les prix
Le prix de l’immobilier dans le neuf comme dans l’ancien affiche des baisses, respectivement de 1.7% et de 1.8%. Des chiffres qui ne sont pas prometteurs mais qui prédisent que le secteur immobilier en France ne connait pas la crise autant que ses voisins espagnols et irlandais qui sont sujets à des reculs notables. L’agence de notation moody’s prévoit même une chute pouvant aller à 50% pour l’Espagne, comme le rapporte le courrier.es.
Cependant, la France doit s’attendre à une baisse des prix de l’ordre de 7% à 10% dans les mois à venir. Ainsi, la bulle exploserait-elle dans quelques mois ?
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