Les logements du CROUS au Sud de La Réunion plus chers qu’au Nord

Le député de La Réunion, David Lorion, a tiré la sonnette d’alarme concernant les logements étudiants du CROUS, plus chers au Sud qu’au Nord, pour une même superficie.

Inégalité tarifaire

David Lorion a demandé à ce que la même politique tarifaire soit appliquée sur les logements étudiants du CROUS du Nord et du Sud de l’île. “Il est injuste que les logements étudiants du CROUS, pour une même superficie, soient plus chers au Sud qu’au Nord !”, a-t-il insurgé.

Selon lui, il est inacceptable que les décisions du centre puissent pénaliser les étudiants du Sud, comme le campus OI à Saint-Pierre ou celui du Tampon.

Révision annuelle des tarifs

Le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) révise tous les ans ses tarifs pour les logements et la restauration des étudiants. À La Réunion, le pouvoir d’achat est particulièrement faible, puisque 56% d’entre eux sont boursiers, précise ipreunion.com.

Selon David Lorion, un dialogue a été mené entre les élus étudiants et la direction du CROUS concernant la politique tarifaire. Toutefois, cette discussion est dans une impasse et des réunions prévues ont été annulées. “Si les étudiants sont souvent enthousiasmés à l’idée de rejoindre le Sud pour leur scolarité, car les possibilités d’études supérieures se sont développées sur des formations et des métiers en tension, ils ne bénéficient pas toujours des mêmes prestations que l’on peut trouver sur les campus Nord (service des bourses, assistante sociale à plein temps, restauration universitaire le soir, programmation de spectacles, colloques dans le cadre universitaire …)“, a-t-il fait savoir.

Construction de nouveaux logements

Environ 200 logements seront livrés à Saint-Pierre pour la rentrée prochaine, mais ils seront proposés à des prix plus élevés. Afin de justifier des tarifs plus élevés que pour les logements du Nord de l’île, allant de 15 à 90 euros (340€ pour un 16m²), le CROUS a fait savoir que le confort sera plus grand, puisqu’il n’y aura plus de sanitaires en commun.

“C’est déplaisant, car on a du mal à payer et si cela augmente ça va être dur“, a expliqué une étudiante.

Samantha Pothin, présidente de l’UNEF, n’a pas mâché ses mots sur cette situation. Selon ses dires, le CROUS ne baissera pas les charges locatives. “C’est plus petit dans le Sud et pourtant plus cher. C’est un scandale. (…) Au bout d’une heure, il nous a donné 3 euros. C’est de la charité que le Krou fait aux étudiants.”, a-t-elle martelé.