IMMO 974 – créé le 01.08.2022 à 12:01 – mis à jour le 01.08.2022 à 12:01
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Au grand regret des courtiers, les banques devraient geler en août le taux et la production de leur crédit immobilier.

 

Une stagnation des taux en août

Conformément aux décisions de la Banque centrale, le dépôt des banques n’est plus taxé depuis le 27 juillet. En théorie, elles peuvent prêter à des taux plus élevés. Malgré cette opportunité, les établissements bancaires ne pourront pas en profiter.

En juillet, les taux de crédits immobiliers oscillent entre 1,8 % et 2,2 % pour les prêts de 20 ans. Selon la porte-parole du court Vousfinancer, Sandrine Allonier, ils devraient stagner pour le mois d’août. Selon ses dires, il devrait y avoir un statu quo de ces taux en août en raison de l’impossibilité de traiter les dossiers et le manque de personnel.

 

Un taux d’usure trop faible en France

Le plus gros souci des banques et de leurs clients concerne le taux d’usure. Il s’agit du taux maximum légal que les banques sont autorisées à pratiquer pour accorder un crédit immobilier. En France, ce taux est trop faible rendant ainsi leurs marges négatives.

Actuellement, le taux d’usure est fixé à 2,57 % pour les prêts de 20 ans et plus. “Lorsqu’on décroche un taux à 2 %, l’assurance, les frais de dossiers et de garantie font rapidement dépasser l’usure“, a alerté Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux.

 

Les banques obligées de geler leur taux

Pour les banques, une hausse des intérêts de crédit immobilier serait contre-productive. Depuis le début de l’année, elles ont déjà augmenté leur taux. Ainsi, une quelconque augmentation rendrait infinançables les dossiers.

Selon les intermédiaires du crédit, les établissements bancaires sont réticents à concéder des baisses de taux, car ils n’ont pas réussi à davantage augmenter leur marge durant la période de hausse des intérêts de la dette française. Cette situation les contraint ainsi à geler leur taux et leur production. Olivier Landrevie, président de Cafpi, a indiqué qu’un dossier sur deux connaît actuellement des difficultés en raison du taux d’usure. “Nous observons sur le terrain un gel progressif des crédits immobiliers. De nombreux réseaux bancaires se sont mis ouvertement sur le banc de touche plutôt que de prêter à perte“, a-t-il ajouté.

 

Baisse du nombre de prêts

Les banques sont aujourd’hui incapables d’augmenter la rentabilité de leur crédit immobilier. Ce sont les potentiels emprunteurs qui paient ainsi les pots cassés. “Les banques mettent leur activité en pause et nous disent de revenir en septembre. La plupart ont revu leur objectif de production de crédit à la baisse“, a alerté un courtier.

Certains établissements bancaires ont, d’ores et déjà, arrêté une partie de la production de leur crédit auprès des courtiers. Entre avril et juin, le nombre de crédits immobiliers a chuté de 9 %, comme le précise l’Observatoire Crédit logement.

 

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